Flash 20 ans #20 : Gisèle Le Tuhaut, toujours plus haut !
… Suite et fin (4/4) des interviews des « anciens » du Club, qui aujourd’hui encore sont sur le pont après 20 années d’engagement, et avec toujours autant de motivation !
Voici la dernière interview toute spéciale d’une fondatrice toute spéciale…
Gisèle Le Tuhaut, alias Gizou, aujourd’hui retraitée et anciennement professeur d’EPS, est tombée dans la marmite du hand dès la 6ème, et n’a plus lâché ! Bretonne d’adoption depuis 52 ans dont 47 à Rennes, Gisèle revient pour nous, sur son parcours au sein du RMH.
Bonjour Gisèle ! En quelle année et comment as-tu rejoint le RMH ?
Je n’ai pas rejoint le club mais j’étais là à la création avec 3 ou 4 autres « mordus » (entre autres René LE BIHAN et André ALAIN) qui voulaient voir émerger le Handball Féminin sur le bassin Rennais et l’Est de la Bretagne. M’occupant à ce moment-là du groupe jeune féminin au CPB, je me posais des questions pour avancer, et l’opportunité est arrivée avec la rencontre de René qui, à ce moment-là était dirigeant à l’ASPTT Handball et qui connaissait aussi des difficultés avec son groupe. Une Entente s’est formée à partir de la saison 1999/2000 pour jouer en Nationale 2F.
Après des rencontres avec des clubs du bassin rennais, nous avons décidé de créer le Rennes Métropole Handball. Je suis allée faire la déclaration à la Préfecture de Rennes le 27 juin 2001.
Parles-nous de ton passé au sein du club.
Dès la création du club, j’en suis devenue la Secrétaire Générale et André ALAIN Président (hélas aujourd’hui décédé).
La première saison (2001/2002, avec 3 licenciés), nous n’avons pas engagé d’équipe sous le nom de RMH mais avons continué l’entente CPB/ASPTT.
2002/2003 : 3 équipes jouent sous les couleurs grises du RMH (50 licenciées) : Nationale 3 F, Excellence Régionales F, et -18 F Régionales. Le Club compte une salariée.
Les entrainements et les matches se faisaient à ce moment-là au Gymnase de L’ASPTT (quelle galère avec le sol glissant).
Le club a commencé à évoluer avec l’arrivée de Christophe CAILLABET comme entraineur qui a apporté de la rigueur, de la compétence et a fait beaucoup évoluer le club.
Un autre chapitre s’est ouvert avec la fusion avec le club d’Acigné et les arrivées de Vincent Guyomard (Président), de Murielle et d’Olivier Mantès (entraineur), et avec notre implantation pour les matches à Rapatel. Le rôle de secrétaire s’est accru (FFHB / relation avec les institutions / les salariés) à ce moment là.
Parles-nous de ton présent au sein du club.
De plus en plus, je prends du recul (place aux jeunes), mais je suis toujours là (pour l’instant) pour les licences, les conclusions de matches : coté SGRMH, pour répondre à toutes les questions de règlement, et quand je ne suis pas en « vacances », je suis présente aux matches pour donner un coup de main à la table de marque et je reste à disposition quand on a besoin de moi.
Qu’est-ce que le club représente pour toi aujourd’hui ?
Une détente, une famille, le plaisir de retrouver beaucoup de gens que j’apprécie et une certaine fierté de dire j’étais là à sa création et de voir tout le chemin parcouru.
En regardant en arrière, que peux-tu dire de l’évolution du club sur ces 20 années?
En étant là à la création du club, le but était de développer le Handball sur cette partie de la Bretagne et de le faire évoluer vers le haut niveau. Mais au plus profond de moi-même je ne m’imaginais pas qu’on puisse arriver jusque-là un jour et maintenant je dis pourquoi ne pas aller au plus haut sommet.
Quelle a été la période la plus faste ? la plus difficile ? (coté administratif et / ou sportif)
Coté administratif, certaines années n’ont pas été faciles : relations, ambiance entres certaines personnes.
Côté sportif, chaque descente de division n’est pas toujours facile à vivre et digérer.
Mais il y a les côtés positifs de victoires, de montées, de structuration du club avec des personnes de plus en plus compétentes, l’arrivée de salariés, de nouveaux dirigeants et nouveau Président (super boss). Et je pense que notre arrivée à La Ricoquais avec le soutien de la Mairie de St Grégoire nous a fait passer un cap.
Quel est ton meilleur souvenir au RMH ?
Plusieurs souvenirs me viennent à l’esprit :
Bien sûr en premier comme beaucoup de personnes l’ont souligné, notre victoire contre Brest à Lesneven pour la montée en N2, et dans la foulée le weekend à Paris pour les finalités et notre titre de Vice-championnes de France de N3 en Juin 2007.
Dans le même ordre d’esprit, les finalités du championnat de France des -18 Nat et le titre de Championnes de France Excellence à Dijon en 2019.
Et pour finir, la victoire de la Coupe de Bretagne avec l’Equipe 2, et leur montée en Nationale en 2013.
Quel est ton pire souvenir au RMH ? Ou un regret ?
Mon pire souvenir, c’est la fin de la dernière saison (match perdu administrativement). Je ne souhaite à personne de vivre ces moment-là ; ouf heureusement tout s’est bien fini. Regrets : dès le départ de la création du club, on nous a très peu reconnu pour notre travail nos résultats, pour notre formation, et même actuellement, certaines institutions administratives et handballistiques nous « boudent ». Ce n’est pas grave, on va avancer sans eux.
Qu’est-ce que tu penses avoir apporté au RMH ?
Par mes connaissances du milieu handballistique, j’espère avoir apporté ma contribution à sa montée en puissance avec mon dynamisme et ma bonne humeur.
Qu’est-ce que le RMH t’a apporté ?
Le RMH m’a fait rencontrer des personnes formidables, il me maintient en forme d’être tout le temps avec la jeunesse, m’empêche de vieillir, et me permet de me sentir toujours avec la « pêche » et d’aller de l’avant.
Une personne qui t’a particulièrement marquée ? Pourquoi ?
Je vais en citer plusieurs personnes.
En premier, bien sûr, mon complice René, avec qui j’ai tout traversé : création, défaites, victoires, joies. Sans lui, on n’aurait pas avancé ; au début du club, il était sur tous les fronts et maintenant ses avis et ses actions sont toujours aussi précieux.
Christophe Caillabet, l’entraineur du début, qui a donné son âme au club avec sa compétence et sa rigueur. Et ensuite Olivier (Mantes) avec sa personnalité, ses atouts professionnels, ses exigences, continue de nous faire grandir, bien sûr parfois on s’accroche.
Vincent et Mumu (Guyomard) : sans eux le club n’en serait pas arrivé à ce niveau.
Jean Luc, le Boss qu’il nous fallait pour pouvoir arriver jusqu’au plus haut.
En tant que bénévole, qu’est-ce qui te motive le plus dans votre engagement ?
Se sentir utile dans l’engagement pour faire avancer le club, rencontrer des personnes ayant la même passion et éprouver du bonheur.
A quelqu’un qui souhaiterait rejoindre le RMH en tant que bénévole, que dirais-tu ?
Je lui dirai la même chose que les réponses de la question précédente.
Merci Gisèle !
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